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Gutted server racks, endless data centers, crypto-mining farms, logistics and distribution centers seem lost in time. It’s hard to tell where plant and machine end or begin, Ethernet cables and vines intertwine, roots seem to extend everywhere and connect everything. Between these imposing monoliths and hybrid structures, people wearing draped clothing meet and embrace in the moss and mushrooms.

Some sit or kneel silently in fervent contemplation or communion with an invisible entity. Do they long for its return, or is it already everywhere, blossoming in the very fiber of every piece of hardware and generating itself in every blade of grass?

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Des baies de serveurs éventrées, les centres de données sans fin, les fermes de crypto-minage, les centres de logistique et de distribution semblent perdus dans le temps. Il est difficile de dire où commencent et où finissent les plantes et les machines, les câbles Ethernet et les lianes s'entrelacent, les racines semblent s'étendre partout et tout relier. Entre ces imposants monolithes et ces structures hybrides, des personnes portant des vêtements drapés se rencontrent et s'embrassent dans la mousse et les champignons.

Certains s'assoient ou s'agenouillent silencieusement dans une contemplation fervente ou une communion avec une entité invisible. Aspirent-ils à son retour ou est-elle déjà partout, s'épanouissant dans la fibre même de chaque pièce de quincaillerie et s'engendrant dans chaque brin d'herbe ?

 

AUGURES (WIP)

Litophanes in resin, custom light system and frames

Variable Dimensions

ENG /

''Augures'' is made in lithophany, a ceramic imaging technique popularised in the 19th century, from the ancient λίθος , líthos ("stone") and φανός , phanós ("light") lithophanies were plates engraved with reliefs that let light pass through and defined an image through the transparency of these reliefs.

The technique has been reinterpreted in stereolithographic 3D printing, lit by an electronic system rather than by candlelight. The images in '‘Augures’' are themselves the fruit of a residency in which the artist experimented with images generated by artificial intelligence, training an algorithm based on eighteenth- and nineteenth-century engravings and illustrations of lush, idealised natural environments.

The composition is guided to incorporate elements of contemporary technological and dehumanised landscapes, such as servers and crypto-currency farms, surveillance posts and logistics warehouses. The images compose a form of anachronistic fiction in which ethernet cables mingle indistinctly with blank grapevines. We're not quite sure whether the world depicted is more advanced or more archaic than our own, whether it pre-dates us or follows us, and in the end it doesn't really matter.

I've been interested for some time in Mark Fisher's writings on Hauntology, a neologism coined by Jacques Derrida (Hanter x Ontologie) that encompasses the idea of the return or persistence of elements of the social or cultural past, like spectres or ghosts that haunt our collective imagination.

In many ways, AI is more like the culmination of this process of resurgence that we have been experiencing for at least the last few decades, accelerating it so rapidly that it challenges our current understanding and limits of creative processes. Giving us both a sense of unlimited possibilities and of being caught up in a bottomless self-referential spiral that seems to be leading to what Fisher called "the slow cancellation of the future".

More informations / contact : paramonumental@gmail.com

FR /

‘‘Augures’’ est réalisé en lithophanie, une technique d’imagerie en céramique popularisée au XIXeme siècle, du grec ancien λίθος , líthos (« pierre ») et φανός , phanós (« lumière ») les lithophanies étaient des plaques gravées de reliefs qui laissent passer la lumière et qui définissent une image par la transparence de ces reliefs.

La technique est réinterprétée en impression 3D stéréolithographique, allumées par un système électronique et non plus à la bougie. Les images d’ ‘‘Augures’’ sont elles-même sont le fruit d’une résidence d’expérimentation autour des images générées par intelligence artificielle, l’artiste entraine un algorithme sur la base de gravures et d’illustrations du XVIIIeme et XIXeme ayant pour sujet des environnements naturels luxuriants et idéalisés.

La composition est guidée afin d’y intégrer des éléments de paysages technologiques et déshumanisés contemporains, tels que des centres de serveurs, des fermes de crypto-monnaies, des postes de surveillance, des entrepôts logistiques. Les images composent une forme de fiction anachronique où les câbles ethernets se mêlent indistinctement au vigne vierges. On ne sait pas très bien si le monde dépeint est plus avancé ou plus archaïque que le notre, s’il nous pré-date ou nous fait suite et ce n’est au final pas bien important.

Je m’intéresse depuis un certain temps aux écrits de Mark Fisher sur l’Hantologie, un néologisme inventé par Jacques Derrida (Hanter x Ontologie) qui englobe l’idée du retour ou de la persistance d’éléments du passé sociaux ou culturel, comme des spectres ou des fantômes qui hantent notre imagination collective.

À bien des égards, l’IA ressemble davantage à l’aboutissement de ce processus de résurgence que nous connaissons depuis au moins quelques décennies, en l’accélérant si rapidement qu’il remet en question notre compréhension et nos limites actuelles en matière de processus créatifs. Nous donnant à la fois le sentiment d’une de possibilités illimitées et de nous engouffrer dans une spirale autoréférentielle sans fond qui semble amener ce que Fisher appelait ‘‘the slow cancellation of the future’’.

THANKS

Werktank, Production platform for media art based in Leuven, Belgium.

Kurt D' Haeseleer

PRODUCTION // 2024

Currently seeking

SHOWN IN

Noise art Fair, Istanbul, Turkey (jan 2024)

Galerie Zeto, Paris, France